Jésus parcourait tout le pays avec ses disciples, en racontant des histoires aux gens et en leur annonçant la bonne nouvelle de l’amour de Dieu.
Certaines personnes n’aimaient pas ce que faisait Jésus. Les prêtres n’aimaient pas que ce fils de charpentier se permette de parler de Dieu et de donner des leçons à leur place, ni qu’il ose prétendre être le « fils de Dieu ». Les pharisiens (des Juifs très stricts, qui suivaient à la lettre les règles de la Bible) n’aimaient pas que cet homme encourage parfois les gens à la désobéissance ; par exemple, il arrivait que Jésus guérisse les malades même pendant le Sabbat, le jour de repos !

Lorsque Jésus arriva à Jérusalem, les habitants lui firent un triomphe. Ils lui prêtèrent un âne afin qu’il n’aie pas besoin de marcher, ils déposèrent des manteaux et des branches couvertes de feuilles sur le chemin afin de lui faire honneur, ils l’accueillirent en criant « Bienvenue à celui qui vient au nom du Seigneur ! Vive le Roi des Juifs! ».
Cet accueil déplut particulièrement aux chefs des prêtres. Le Roi des Juifs ? Mais pour qui se prenait-il ? Ils décidèrent qu’il fallait arrêter Jésus, une fois pour toute.

Jésus savait qu’il allait bientôt mourir. Il prit un dernier repas avec ses disciples : c’était le repas de la Pâque, un repas de fête qui commémore la sortie des Hébreux d’Égypte.
Pendant le repas il prit du pain, dit une prière, et le partagea avec ses disciples en disant : « Ceci est mon corps ». Puis il prit une coupe de vin, dit une prière, et la partagea avec ses disciples en disant : « Ceci est mon sang ». Il annonça à ses disciples que ce repas était son dernier repas, mais les disciples ne le croyaient pas.
Après le repas, Jésus et ses disciples allèrent sur le Mont des Oliviers et Jésus s’éloigna un peu afin de prier. C’est alors qu’une foule armée de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres, arriva pour arrêter Jésus et l’emmener chez le grand-prêtre.

Les grands-prêtres et tout le conseil suprême cherchaient à faire condamner Jésus à mort, mais ils ne trouvaient pas de raison pour cela. Beaucoup de gens portaient de faux témoignages contre Jésus, mais ils se contredisaient entre eux. Jésus se taisait et ne répondait pas aux accusations, jusqu’à ce que le grand-prêtre lui demandât : « Es-tu le Christ, es-tu le fils de Dieu ? ». Alors Jésus répondit : « Oui, je le suis ! Vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite de Dieu. » Le grand prêtre s’exclama : « Nous n’avons plus besoin de témoins ! Vous l’avez tous entendu insulter Dieu ! ». Tout le monde se mit à cracher sur Jésus, à lui déchirer ses vêtements et à lui porter des coups.
Le matin, les grands-prêtres emmenèrent Jésus devant Pilate, le chef romain qui gouvernait la région. Ils accusèrent Jésus de nombreux méfaits. Pilate ne pensait pas vraiment que Jésus était coupable, mais il avait peur de la foule en colère, et Jésus lui-même refusait de se défendre contre les accusations. Comme il était de coutume de relâcher un prisonnier chaque année, Pilate proposa à la foule le choix entre Jésus et un meurtrier nommé Barabbas ; il pensait que sûrement la foule préfèrerait relâcher Jésus plutôt qu’un meurtrier ! Mais les gens, poussés par les prêtres, étaient trop en colère contre Jésus. Ils crièrent : « Barabbas ! Libère Barabbas ! ». Pilate demanda : « Que faut-il faire de celui que vous appelez le Roi des Juifs ? » et ils répondirent : « Crucifie-le ! ». Pilate demanda : « Quel mal a-t-il donc commis ? » mais ils crièrent encore plus fort : « Crucifie-le ! ».

Alors Jésus fut condamné à mort.
Jésus fut emmené à Golgotha, ce qui signifie « le lieu du crâne », pour y être crucifié. Il fut attaché sur une croix, entre deux criminels eux aussi condamnés à mort ce jour-là. Sur l’écriteau qui indiquait la raison de sa condamnation, on avait écrit ces mots : « Le Roi des Juifs ».
Jésus fut attaché sur la croix le matin, vers neuf heures, et il mourut l’après-midi, vers trois heures.